𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | The Good Girls de Claire Eliza Bartlett

Bonjour,

Aujourd’hui je te parle de The Good Girls écrit par Claire Eliza Bartlett et paru en tout début de ce mois de février 2021 aux éditions Castelmore | FIBS. Un thriller YA assez bien ficelé, je t’en dis plus plus bas.

Je remercie la maison d’édition pour l’envoi de ce titre.

Broché • Thriller YA dès 13ans • 17€90

Après le meurtre d’Emma Baines, trois filles de sa classe de terminale sont directement propulsées en haut de la liste des suspects : Claude, la fêtarde, Avery, la cheerleader, et Gwen, qui ferait tout pour une bonne note. Que ça leur plaise ou nous, chacune d’entre elles a une étiquette qui lui colle à la peau. Emma, elle, était la gentille fille. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Et la vérité sur ce qui est réellement arrivé se trouve peut-être juste sous le nez de tout le monde. Le compte à rebours a commencé : les secrets les plus enfouis doivent être déterrés… avant qu’une autre gentille fille ne perde la vie.

➼ 𝙻’𝙷𝙸𝚂𝚃𝙾𝙸𝚁𝙴

The Good girls est un Thriller à la 3ème personne mais ~à points de vue multiples. C’est une de mes préférences du genre quand il s’agit de Young Adult. Surtout qu’ici, chacune des personnages est plutôt participative à l’intrigue, ce n’est pas toujours le cas.

En entrant dans la tête et les secrets de celles-ci, l’histoire se fait petit à petit addictive. Et de sacrés retournements de situations te guettent, crois-moi.

Très réaliste, évoquant des sujets sensibles, et peut-être un peu sombre à partir de 13 ans, The Good Girls est selon moi une lecture à voir au cas par cas pour les plus jeunes.

➼ 𝙻𝙴𝚂 𝙿𝙴𝚁𝚂𝙾𝙽𝙽𝙰𝙶𝙴𝚂

Avec cette liberté d’aimer un personnage plus qu’un autre, grâce au points de vue, tu feras OU PAS ton propre choix. Pour ma part j’ai beaucoup aimer -contre toute attente- Gwen. Contre toute attente car elle est peut-être la plus antipathique, une fois n’est pas coutume. Mais, antipathique, elle n’est pas la seule… Pourtant, chacune a malgré les apparences cette petite part qui te touchera. Ça a été le cas pour moi.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝚁𝙴𝚂𝚂𝙴𝙽𝚃𝙸

Pour tout te dire, la fin m’a un peu fait penser à un autre titre, à y réfléchir : plusieurs. Même si pas exactement. Et parce que la révélation finale a quand même su me surprendre et surtout me toucher, le rapprochement mental que je me suis faite ne m’a pas du tout gênée.

Un titre est assez sombre parfois, je l’ai dit mais je le répète, il est toutefois vraiment dans le thème et dans les attentes du Thriller YA. Le genre fait de plus en plus d’adeptes, aussi, je ne saurais que te conseiller celui-ci.

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | Rapaces de Ursula Poznanski

Bonjour,

Aujourd’hui je te parle de Rapaces, écrit par Ursula Poznanski et paru chez Milan | PageTurners le 27 janvier 2021, PageTurners que je remercie énormément pour l’envoi.

Ce roman est un thriller YA que j’avais hâte de découvrir, le fantasme de l’indiscrétion j’imagine. Avoue, toi aussi tu as ce fantasme, non ?

Format broché • 416p • 16€90

Thriller YA

Matheux surdoué de 17 ans, Jonas obtient une bourse pour étudier dans une fac hypersélecte. Peu lui importe de se faire des ami(e)s compte tenu de son arrogance : il passe son temps libre à espionner les gens avec Elanus, le drone qu’il a conçu. Mais quand Jonas écrit une lettre anonyme révélant à plusieurs étudiants qu’il connaît leur secret, il est loin de se douter qu’avec ce canular et ses enregistrements, il va mettre au jour une sombre affaire de corruption dans laquelle sont impliqués plusieurs notables. Et qu’après le suicide de l’un des profs du campus et les « accidents » dont ont été victimes deux étudiants, Jonas risque sa vie. Jonas parviendra-t-il à faire tomber les masques et à en sortir indemne ?

➼ 𝙻’𝙷𝙸𝚂𝚃𝙾𝙸𝚁𝙴

Étudiant isolé, Jonas passe le plus clair de son temps à s’amuser avec son drone Elanus. Un drone qu’il a conçu lui-même. Car Jonas est un surdoué. Mais laissant son arrogance s’exprimer, il n’est pas des plus sociables. Aussi, jouer les indiscrets est une chose, en profiter en est une autre. Pire, Jonas va remuer ce qui ne devrait pas l’être. Tu les sens venir, les problèmes ? C’est ainsi que le jeu prend une toute autre tournure…

Je te parlais en introduction du fantasme de l’indiscrétion, mais celui de la fac hypersélecte avec de terribles secrets en est un autre. Et quand ceux-ci s’étendent au-delà de nos espérances, c’est le jackpot. L’intrigue se lance et la boule de neige roule inexorablement sur la pente, c’est très addictif.

➼ 𝙻𝙴𝚂 𝙿𝙴𝚁𝚂𝙾𝙽𝙽𝙰𝙶𝙴𝚂

Appelons un chat un chat : j’ai très mal vécu l’arrogance du personnage principal. Loin d’avoir nécessairement le besoin de m’identifier aux personnages, j’ai quand même une préférence pour les rapports positifs à ceux-ci. En ce qui concerne Jonas, c’est assez compliqué. Pas totalement négatif, mais compliqué. Composer avec l’arrogance de ce dernier fait partie du jeu et de l’originalité du titre et, même si je n’ai pas hyper bien vécu cette singularité, c’est une expérience en soi. C’est un angle intéressant et d’un sens, le profil du personnage est une vraie niche dans l’environnement où il évolue, l’auteure en profite. Ursula Poznanski a donc fait ce choix pour son protagoniste principal et force est de constater que l’idée fait son job et provoque le lecteur. Mais pour l’empathie, on repassera x)

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝚁𝙴𝚂𝚂𝙴𝙽𝚃𝙸

J’ai tendance à vouloir comparer ce titre avec Pretty dead girls, pour l’effet similaire qu’à le personnage principal sur le lecteur, à la différence près que j’ai largement préféré celui-ci. L’ambiance et l’intrigue ayant eu -pour moi- bien plus d’intérêts ici, et parce que je me suis facilement laissée emporter par celles-ci jusqu’à la conclusion. Si la personnalité de Jonas ne m’avais pas autant horripilée, je serais proche du coup de cœur. Aussi, je te recommande quand même ce titre, parce que l’intrigue y est addictive et pour l’originalité qui ressort de ce personnage loin de faire l’unanimité, ne serait-ce que pour te faire ton propre avis.

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 𝚛𝚊𝚙𝚒𝚍𝚎 | THIS WINTER de Alice Oseman

Bonjour,

Aujourd’hui je te parle de 𝓣𝓱𝓲𝓼 𝓦𝓲𝓷𝓽𝓮𝓻 d’Alice Oseman, une nouvelle issue de l’univers de son roman Solitaire et de Heartstopper.

Et j’imagine que je n’ai plus à présenter ni l’un ni l’autre. Toutefois, je précise quand même, cette nouvelle est une VO.

« 𝐈 𝐡𝐚𝐭𝐞 𝐂𝐡𝐫𝐢𝐬𝐭𝐦𝐚𝐬, » 𝐓𝐨𝐫𝐢 𝐬𝐚𝐲𝐬.
« 𝐍𝐨 𝐲𝐨𝐮 𝐝𝐨𝐧’𝐭, » 𝐈 𝐬𝐚𝐲.
« 𝐈 𝐡𝐚𝐭𝐞 𝐭𝐡𝐢𝐬 𝐨𝐧𝐞. »
« 𝐄𝐯𝐞𝐫𝐲𝐨𝐧𝐞 𝐡𝐚𝐭𝐞𝐬 𝐭𝐡𝐢𝐬 𝐨𝐧𝐞. »
Nouvelle (Version Originale, anglais)

I used to think that difficult was better than boring, but I know better now…
I’m not going to think about the past few months, about Charlie and me, and all of the sad. I’m going to block it all out. Just for today.
« Happy Christmas,  » I say.
The festive season isn’t always happy for Tori and her brother Charlie. And this year’s going to be harder than most.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Comme d’habitude avec Alice Osemann le titre se lit bien et plutôt rapidement.

Si tu aimes l’univers Solitaire/Heartstopper, tu vas aimer prolonger avec les personnages.

MAIS, il y a un MAIS.

Contrairement à la nouvelle 𝓝𝓲𝓬𝓴 &𝓒𝓱𝓪𝓻𝓵𝓲𝓮, si tu es à jour dans l’univers Solitaire/Heartstopper, ici tu seras clairement beaucoup moins dans la surprise. Donc si tu l’es, à jour, les grandes lignes de cette nouvelle, tu les connais. Je ne vais pas en dire plus pour ceux qui ne suivent pas assidûment le webcomic et attendent le papier.

Cela dit, l’intérêt reste dans les détails. Et c’est évidemment plus intimiste. Comme moi, peut-être que tu aimeras retrouver certains de ces détails, justement. La mignonnerie de ces derniers devrait te faire plaisir.

Je n’en ressors pourtant pas aussi assouvie qu’escompté, même si j’ai vraiment aimé me plonger dans cette nouvelle.

Aussi, parlons du format qui reste vraiment très sympa. Car comme pour 𝓝𝓲𝓬𝓴 &𝓒𝓱𝓪𝓻𝓵𝓲𝓮, cette version est illustrée ❤ Forcément, c’est chouette..

« 𝐋𝐨𝐯𝐞 𝐲𝐨𝐮 𝐥𝐨𝐚𝐝𝐬 »

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | LE ROYAUME ASSASSINÉ d’Alexandra Christo

Bonjour,

Aujourd’hui, on parle retelling, avec  𝕷𝖊 𝕽𝖔𝖄𝖆𝖚𝖒𝖊 𝖆𝖘𝖘𝖆𝖘𝖘𝖎𝖓𝖊 d’Alexandra Christo chez DeSaxus.

Chez DeSaxus

Une sirène meurtrière et un prince aventurier vont devoir s’allier malgré eux. Une réinterprétation très sombre de La Petite Sirène. Lira est la sirène la plus dangereuse de l’océan. Elle a déjà pris le cœur de dix-sept princes qui sont tombés sous son charme. Mais un jour, tout bascule lorsqu’elle tue l’une de ses semblables. Pour la punir, sa mère la Reine des Mers transforme Lira en ce qu’elle déteste le plus : une humaine. Elle lui donne alors jusqu’au solstice d’hiver pour lui apporter le cœur du Prince Elian, ou bien elle restera sous cette forme pour l’éternité. De son côté, le Prince considère l’océan comme sa vraie demeure, même s’il est l’héritier du plus grand des royaumes. Chasser les sirènes est sa raison d’être. Mais lorsqu’il sauve une jeune femme qui se noie, il est loin de se douter de sa vraie nature… Pour le remercier, elle lui promet de l’aider à trouver le moyen de détruire toutes les sirènes, mais peut-il vraiment lui faire confiance ?

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Je ne le répèterai jamais assez, j’adule le retelling. Je sais que possiblement toi et bien d’autres aussi 🙂

𝕷𝖊 𝕽𝖔𝖄𝖆𝖚𝖒𝖊 𝖆𝖘𝖘𝖆𝖘𝖘𝖎𝖓𝖊 ne m’a pas déçue, la revisite est géniale. Celle-ci s’éloigne suffisamment du compte original. Déjà, en ce qui concerne les personnages principaux, Lira et Elian, énorme changement quant à leur relation, il faut dire que le background est bien plus sombre encore que la version popularisée de La petite sirène.

Et c’est justement ce que j’attendais de cette revisite.

Généralement présenté comme du #darkretelling, j’avais placé la barre de mes attentes très haut. Ok, stratosphérique. Et bien sûr, je n’aurais pas dû…

Il faut que j’arrête de faire ça. Mettre la barre aussi haut.

Le titre a été une lecture incroyable, mais n’a pas atteint le niveau de darkness imaginé. My bad.

Parce, honnêtement, et comme je le disais, c’était génial.

Lira m’a bien plu 🧜‍♀️ et ce passage de la haine à l’amour ⚔ c’est tout ce que j’attendais pour le coup. Bref, j’ai quand même adoré cette revisite.

∴ TRÈS BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | THE BONE SEASON T1 de Samantha Shannon

Bonjour,

J’ai lu le premier tome de 𝐓𝐇𝐄 𝐁𝐎𝐍𝐄 𝐒𝐄𝐀𝐒𝐎𝐍, 𝐒𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝’𝐨𝐬 de Samantha Shannon chez DE SAXUS, que je remercie énormément pour l’envoi.

Saison d’os, chez DeSaxus

Dans un monde totalitaire et dangereux, une rêveuse va démarrer une révolution. 2059. Paige travaille pour une organisation criminelle souterraine dans les rues de Scion-Londres, où elle récolte des informations en pénétrant dans l’esprit des gens. Car Paige est une marcherêve, une clairvoyante, et selon les règles de Scion, son existence même est déjà une trahison. Poursuivie, puis arrêtée, elle est déportée vers une colonie pénitentiaire sur l’ancien territoire d’Oxford secrètement occupé par les réphaïm, une race venue d’un autre monde qui récolte et utilise les clairvoyants à ses propres fins. Paige se retrouve assignée au mystérieux gouverneur Arcturus. Celui-ci devient son maître. Son formateur. Son ennemi naturel. À ses côtés, elle va devoir apprendre à développer son pouvoir pour servir ses ravisseurs, mais surtout pour s’échapper de ce sinistre endroit où elle semble promise à une mort certaine…

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Par où commencer ?

Quelque part entre une dystopie fantastique, une dystopie paranormale/surnaturelle et une dystopie, disons, « extraordinaire »… l’univers est à mille kilomètres de ce à quoi je m’attendais.

Non mais sérieusement, qui fait ça ? Samantha Shannon, visiblement. Le mélange dystopie, clairvoyance, pègre et plus encore est juste improbable. Mais l’improbable fonctionne.

Et ce Londres fractionné, Scion, j’ai trouvé ça incroyable. La réappropriation des lieux, fascinante.

Je me suis concentrée comme une dingue sur la présentation de début de tome, mais évidemment tout n’est pas aussi simple.

Paige, l’héroïne, dont l’existence même est un danger pour sa vie, va comprendre à quel point. Utilisée ? Trahie ? Gouvernement ? Ennemis ? La rêveuse pâle ?

Cette introduction est juste dingue. Derrière le trou de serrure, c’est encore plus dense.

Malgré l’immense richesse de ce premier tome, j’ai l’impression de ne rien savoir encore. Il fallait s’y attendre, mais quand même.

La série promettais modernité, originalité et un univers palpitant de dystopie fantastique, c’est gagné.

∴ TRÈS BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | AVALON PARK d’Eric Senabre

Bonjour,

Aujourd’hui je te parle d’AVALON PARK écrit par Eric Senabre et paru chez Didier Jeunesse, que je remercie pour l’envoi.

Chez Didier Jeunesse

Dans un canot à la dérive, un soir de tempête. Deux frères, Nick et Roger tentent de sauver leur peau. Pourquoi leur père les a-t-il largués en pleine mer, sans explication ? Ils échouent sur une île, à Avalon Park. Dans ce parc d’attraction, pas un seul adulte. Un jeune adolescent est à la tête d’une bande d’enfants livrés à eux-mêmes. Quand ils découvrent qu’une épidémie est en train de décimer les adultes sur le continent, les réactions des deux frères sont diamétralement opposées. À qui faire confiance ? C’est peut-être d’eux-mêmes qu’ils devraient le plus se méfier !

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Alors qu’ils étaient en mer, Nick et Roger, deux frères, deux adolescents de seize et quatorze ans, sont envoyés sur un canot de sauvetage par leur père en pleine nuit.
Ses derniers mots avant de les envoyer à l’eau sont des plus énigmatiques.
Après des jours de canot accompagnés de fièvre et de fatigue, Nick et Roger échouent sur une île où se dresse un parc à thème.
La terre, enfin ! Si les lieux leur paraissent d’abord abandonnés, ils ne le sont pas, des enfants semblent avoir pris possession de l’île.

Non sans rappeler Sa majesté des mouches le roman m’a tout de suite fascinée.

Les enfants et adolescents qui ont pris possession des lieux sont assez éclectiques. Certains sont toujours émerveillés par les lieux – parce que se retrouver livré à soi-même, autant que ce soit dans un décor comme celui-là. Fantasme, ou cauchemar ? Il n’y a qu’un pas.
Car d’autres craignent l’autorité établie…

Nick et Roger découvrent alors que les occupants de l’île ont chacun leur façon d’appréhender la situation (leur raison, aussi).
Nick et Roger ne font pas exception, ils sont très différents l’un de l’autre et assez vite, leurs aspirations diffèrent elles-aussi…

Que se passe-t-il vraiment ?

Quelle est cette… pandémie ?

Oui, le mot qu’il ne faut pas dire en ce moment, mais sans spoiler, ne vous enfuyez pas, restez.

Le mystère est encore épais.
Les enfants de l’île apportent en début de roman plus de questions que de réponses, mais j’y ai adoré le thème du Roi Arthur.

Petite surprise quant à Nick et Roger : si leur langage respecte la classe sociale, les dialogues et leur forme soutenue m’ont déstabilisée sur quelques chapitres. On s’y fait toutefois, et cela fait entièrement partie de la narration. Et de son originalité.

Teasée dès les premières pages, l’histoire et son décor m’ont vraiment tenue en haleine.
J’ai bien aimé ce titre.

L’auteur l’a écrit avant notre pandémie, mais je voulais savoir si le thème t’embête ou, au contraire, s’il te rend critique et curieux.se ?

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | SORCERY OF THORNS de Margaret Rogerson

Bonjour,

J’ai lu 𝘚𝘰𝘳𝘤𝘦𝘳𝘺 𝘰𝘧 𝘛𝘩𝘰𝘳𝘯𝘴 de Margaret Rogerson.

BigBang Bragelonne

Tous les sorciers sont maléfiques. Elisabeth, élevée au milieu des dangereux grimoires magiques d’une des Grandes Bibliothèques d’Austermeer, le sait depuis son plus jeune âge. D’ailleurs, peu de temps après le passage à la bibliothèque du sorcier Nathaniel Thorn, un des ouvrages se transforme en monstre de cuir et d’encre, semant mort et destruction. Et c’est Elisabeth qui se retrouve accusée de l’avoir libéré. Forcée de comparaître devant la justice à la capitale, elle se retrouve prise au cœur d’une conspiration vieille de plusieurs siècles. Bien malgré elle, elle n’a d’autre choix que de se tourner vers son ennemi Nathaniel, et son mystérieux serviteur, Silas. Car ce ne sont pas seulement les Grandes Bibliothèques qui sont en danger, mais le monde entier… et face à ce terrible complot, Elisabeth va devoir remettre en question tout ce qu’elle croyait jusqu’ici, y compris sur elle-même.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

𝓒𝓸𝓾𝓹 𝓭𝓮 𝓬𝓸𝓮𝓾𝓻

Comment pouvait-il en être autrement ?

Elisabeth, l’héroïne, a grandit au milieu des livres d’une bibliothèque dans un univers envoûté du 19e siècle.
Cela te plaît déjà ?
Attends, le meilleur arrive.
Les livres sont « vivants ».

J’ai beaucoup trop aimé l’univers et ses personnages. À commencer par Elisabeth, bien sûr, mais aussi ceux avec qui elle va devoir composer lorsque tout se retourne contre elle. Une inimitié qui va assez vite changer de couleur.

Sorcellerie, grimoires, nécromancie, complots, comme je te l’ai dit sans préambule, ce livre est un coup de cœur. Mais gardons un peu le mystère. Sauf peut-être pour les décors majestueux de ce roman, ils m’ont laissée rêveuse.

Il y a en ce titre ce petit truc en plus qui fait que, même une fois reposé sur le côté, on ne peut s’empêcher de repenser à l’univers.

Une originalité sur laquelle j’aurais bien glissé plus longtemps.

Sans surprise, je te le recommande très chaudement. Un petit bijou, à l’image de son univers.

∴ COUP DE CŒUR ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | BEN ET RAFE T1 de Bill Konigsberg

Bonjour,

ᴅᴇ ʀᴇᴛᴏᴜʀ ᴅᴀɴꜱ ʟᴇ ᴘʟᴀᴄᴀʀᴅ est le premier tome de ʙᴇɴ & ʀᴀꜰᴇ de Bill Konigsberg aux Éditions Bookmark dans la collection TeenSpirit.

Édition Bookmark | Teenspirit

Rafe est l’adolescent typique de Boulder, au Colorado. Il joue au foot, il a gagné des prix de ski, il aime écrire. Et, ah oui, il est gay. Il a fait son coming-out depuis la quatrième, et personne ne l’a jamais ennuyé pour ça. Il se rend même dans d’autre lycées pour parler de tolérance, et de ce genre de choses. Et même si c’est important, tout ce que Rafe désire, c’est être un type normal. Pas LE mec GAY. Il aimerait que ça fasse partie de lui, mais pas que ça le définisse systématiquement. Alors, lorsqu’il est transféré dans un pensionnat pour garçons en Nouvelle-Angleterre, il décide de garder sa sexualité secrète – pas vraiment pour retourner dans le placard mais plutôt pour repartir à zéro. Et puis… il va voir un de ses camarades de classe pêter un plomb. Et il va rencontrer un professeur qui va le mettre au défi d’écrire son histoire. Et surtout, il va tomber amoureux de Ben… qui ne sait même pas que l’amour est possible. Cette histoire pleine d’esprit, intelligente et sur le fait de faire à nouveau son coming-out, saura plaire aux enfants gays et hétérosexuels qui regardent Rafe naviguer en se sentant différent, en s’intégrant et en apprenant ce que c’est que d’être lui-même.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Les personnages sont très sympathiques, même là où cela surprend le plus parmi les lycéens. Ça, j’ai beaucoup aimé. Et bien sûr, pour Ben et Rafe, l’attachement est sans appel : je les adore déjà.

J’ai suivi l’intégration de Seamus Rafael Goldberg, Rafe, dans son nouveau lycée et sa volonté de se débarrasser de l’étiquette du mec gay avec intérêt et intrigue. Pourquoi ce fossé apparent entre sa vie dans son ancien lycée du Colorado et celle qu’il escompte vivre à Natick ?

Les procédés de narration sont parfois ludiques, comme le devoir sous forme de « journal » et l’échange qui en découle entre Rafe et son professeur.

Je vais éviter les spoilers mais c’est un titre qui s’interroge et interroge et ce côté de la lecture est très intéressant.

Rafe pourra-t-il tenir ?

Ben pourrait tout changer…

Mais là où l’idée de comprendre a vraiment un effet page-turner, et avec une écriture très agréable, sans m’ennuyer je me suis quand même questionnée sur l’indispensabilité de certains passages. Rien de bien méchant, toutefois j’avais entamé ce titre avec le sentiment qu’un coup de cœur m’attendait et je suis triste de ne pas l’avoir atteint.

Malgré tout, j’ai bien aimé cette lecture et j’ai très très envie d’en connaître la suite.

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | UTOPIA de Victor-Emmanuel Brett

Bonjour,

J’ai terminé ᴜᴛᴏᴘɪᴀ de Victor-Emmanuel Brett chez @inceptioeditions et, quel excellent titre !

《 […] quelque chose m’a poussé à m’accrocher. La conviction pure et simple, limpide que mon rêve était à portée de main. Oui, l’Utopie échappera continuellement à l’Homme tant qu’il sera lui-même. Alors je le changerai. 》

Pages : 646 • Prix Broché : 19€90

Née des cendres de notre monde, l’Utopie règne sur Elysia. Le dernier refuge de l’Humanité où elle a prospéré au cours des deux derniers siècles. Une ville égalitaire, qui vise à combler chaque désir de son peuple. Où la guerre n’est plus qu’un lointain et mauvais souvenir. Où le bonheur est maître-mot. Caine et Elias sont deux jeunes hommes que tout oppose, si ce n’est une chose : ils vont avoir dix-huit ans. L’âge auquel Elysia leur ouvre ses portes. Leur chemin, loin d’être tracé, les projette alors vers des mondes radicalement différents. Des tours d’albâtres d’Elysia aux confins des contrées périlleuses, leurs découvertes réduiront à néant toutes leurs certitudes. À l’exception d’une seule : un secret se cache derrière l’Utopie.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

ᴜᴛᴏᴘɪᴀ se classe vraiment dans une vision panoramique de la SFFF, plus qu’une dystopie le titre conjugue l’imaginaire.

L’écriture est très agréable. Fluide et investie, elle est très immersive. Victor Emmanuel Brett souligne sans fausse note chaque détail du monde qu’il a créé.
Attention, tu vas en prendre plein les yeux. À l’image de sa superbe couverture, ce titre te réserve des lieux aussi étourdissants et singuliers que discordants. Visuellement, la claque.

Mais ᴜᴛᴏᴘɪᴀ se situe où la magie et la beauté de l’imaginaire rencontre la science-fiction et ses dévoiements. Malgré l’imaginaire, on retrouve dans ce titre le récit d’anticipation, la critique.

Elias et Caine sont des personnages très loin l’un de l’autre dans le spectre. L’un au profil proche du protagoniste idéal, l’autre plus proche de l’antagoniste-type. OK, ne m’écoute pas, c’est bien entendu un raccourci. Ce sont deux personnages très intéressants. Vraiment.

Ainsi les pions sont placés. Car Elias et Caine ont dix-huit ans et chacun son rôle à jouer dans la société. Pour l’un la lumière, pour l’autre la désillusion.

Tu la sentais venir, toi aussi, la réalité derrière la promesse qu’est Elysia…
Que cache Elysia ? Que cache l’Utopie ?

Le choix de l’auteur pour ses personnages permet un réel jeu de perspectives. J’ai adoré, l’histoire est très addictive.

Je n’ai pas vu passer ses plus de 640 pages.
Si tu aimes la dystopie et l’imaginaire YA, je te conseille vraiment de découvrir ᴜᴛᴏᴘɪᴀ.

Je remercie les éditions Inceptio pour l’envoi de ce titre.

∴ TRÈS BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | ALTERS, FAITH EZREAL T1 de Jupiter Phaeton

Bonjour,

C’est dans la SF YA que je croise mes plus gros coups de cœur de cet automne, et ce premier tome de la série 𝔽𝕒𝕚𝕥𝕙 𝔼𝕫𝕣𝕖𝕒𝕝 de Jupiter Phaeton en fait partie.

« Bon sang, Gary avait raison, on était des Moldus. Les Alters jouaient avec nos mémoires quand ça leur plaisait. C’était dingue.
Tout ça ne me regardait pas.
Tout ça ne me regardait absolument pas.
Je n’allais pas du tout faire une névrose sur le sujet.
Je n’allais pas me mettre à taper Alter sur le moteur de recherche de mon ordinateur, […]. »

FAITH EZREAL T1

Je vivais une vie bien tranquille jusqu’à ce que Logan Archer débarque sur le parking du lycée pour m’aider. Au-delà du fait que c’était LE type populaire de l’école, qu’il avait réussi à réparer ma voiture en si peu de temps que ça tenait presque de la magie, il fallait aussi avouer qu’il était mystérieux. Et mystérieusement magnifique aussi, mais ça c’était un détail. Il traînait toujours avec ses trois amis : Eter, silencieux comme une tombe, Emriel et Sierra, aussi adorables que talentueux. On pouvait dire que le quatuor brillait de mille feux, pire que des vampires en plein soleil. C’étaient des Alters, des êtres surnaturels vivant discrètement au milieu de la population humaine et qui disposaient de pouvoirs. Chose que j’avais apprise sans vraiment le vouloir. Peut-être que ma mère, qui travaillait au FBI, m’avait révélé l’existence des Alters. Peut-être que ma mère m’avait également dit de les fuir si j’en croisais. Et peut-être que j’avais fait de mon mieux pour rester loin de Logan, mais que ce dernier avait l’air réellement déterminé à foutre ma vie en l’air. Oh, ça partait d’une bonne intention. Jusqu’à ce que ça dérape.

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Des lycéens, du surnaturel et le fait que cela parte en sucette… En vrai, il n’en fallait pas plus, j’étais dedans et je ne lâchais plus ce tome 1.
Sauf que, voilà, il y a beaucoup plus dans ce titre.

J’ai émis l’idée que 𝔽𝕒𝕚𝕥𝕙 𝔼𝕫𝕣𝕖𝕒𝕝 devrait être une série portée sur les écrans, on m’a répondu que ça la dénaturerait sûrement, ce n’est pas faux, et qui a vraiment besoin de la mettre sur écran quand celle-ci est déjà si visuelle et graphique ?

L’énergie et les interactions entre les personnages sont très vives et instinctives. Comme je le disais, le visuel est très présents, le toucher aussi, en fait c’est très sensoriel. Cette facilité qu’à la plume de Jupiter Phaeton de donner vie aux choses, en plus d’être particulièrement spontanée et facile à lire.

Mais l’énorme détail qui a signé ma perte ? La magie ultra-graphique. Typiquement ce qui me cloue sur place, j’aime beaucoup trop.

𝔽𝕒𝕚𝕥𝕙 𝔼𝕫𝕣𝕖𝕒𝕝 est une série qui mêle efficacement mais surtout harmonieusement bien des éléments de l’imaginaire. Des personnages qui portent vraiment bien leurs originalités et, avec une fin comme celle de ce tome 1, et avec cette montée en badass de Faith, je suis bien contente d’avoir la suite sous la main !! (Encore merci❤️)

Je ne suis pas au bout de mes surprises, on me l’a confirmé, toutefois une chose est sûre : je te recommande cette série.

∴ COUP DE CŒUR ∴