𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | Rapaces de Ursula Poznanski

Bonjour,

Aujourd’hui je te parle de Rapaces, écrit par Ursula Poznanski et paru chez Milan | PageTurners le 27 janvier 2021, PageTurners que je remercie énormément pour l’envoi.

Ce roman est un thriller YA que j’avais hâte de découvrir, le fantasme de l’indiscrétion j’imagine. Avoue, toi aussi tu as ce fantasme, non ?

Format broché • 416p • 16€90

Thriller YA

Matheux surdoué de 17 ans, Jonas obtient une bourse pour étudier dans une fac hypersélecte. Peu lui importe de se faire des ami(e)s compte tenu de son arrogance : il passe son temps libre à espionner les gens avec Elanus, le drone qu’il a conçu. Mais quand Jonas écrit une lettre anonyme révélant à plusieurs étudiants qu’il connaît leur secret, il est loin de se douter qu’avec ce canular et ses enregistrements, il va mettre au jour une sombre affaire de corruption dans laquelle sont impliqués plusieurs notables. Et qu’après le suicide de l’un des profs du campus et les « accidents » dont ont été victimes deux étudiants, Jonas risque sa vie. Jonas parviendra-t-il à faire tomber les masques et à en sortir indemne ?

➼ 𝙻’𝙷𝙸𝚂𝚃𝙾𝙸𝚁𝙴

Étudiant isolé, Jonas passe le plus clair de son temps à s’amuser avec son drone Elanus. Un drone qu’il a conçu lui-même. Car Jonas est un surdoué. Mais laissant son arrogance s’exprimer, il n’est pas des plus sociables. Aussi, jouer les indiscrets est une chose, en profiter en est une autre. Pire, Jonas va remuer ce qui ne devrait pas l’être. Tu les sens venir, les problèmes ? C’est ainsi que le jeu prend une toute autre tournure…

Je te parlais en introduction du fantasme de l’indiscrétion, mais celui de la fac hypersélecte avec de terribles secrets en est un autre. Et quand ceux-ci s’étendent au-delà de nos espérances, c’est le jackpot. L’intrigue se lance et la boule de neige roule inexorablement sur la pente, c’est très addictif.

➼ 𝙻𝙴𝚂 𝙿𝙴𝚁𝚂𝙾𝙽𝙽𝙰𝙶𝙴𝚂

Appelons un chat un chat : j’ai très mal vécu l’arrogance du personnage principal. Loin d’avoir nécessairement le besoin de m’identifier aux personnages, j’ai quand même une préférence pour les rapports positifs à ceux-ci. En ce qui concerne Jonas, c’est assez compliqué. Pas totalement négatif, mais compliqué. Composer avec l’arrogance de ce dernier fait partie du jeu et de l’originalité du titre et, même si je n’ai pas hyper bien vécu cette singularité, c’est une expérience en soi. C’est un angle intéressant et d’un sens, le profil du personnage est une vraie niche dans l’environnement où il évolue, l’auteure en profite. Ursula Poznanski a donc fait ce choix pour son protagoniste principal et force est de constater que l’idée fait son job et provoque le lecteur. Mais pour l’empathie, on repassera x)

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝚁𝙴𝚂𝚂𝙴𝙽𝚃𝙸

J’ai tendance à vouloir comparer ce titre avec Pretty dead girls, pour l’effet similaire qu’à le personnage principal sur le lecteur, à la différence près que j’ai largement préféré celui-ci. L’ambiance et l’intrigue ayant eu -pour moi- bien plus d’intérêts ici, et parce que je me suis facilement laissée emporter par celles-ci jusqu’à la conclusion. Si la personnalité de Jonas ne m’avais pas autant horripilée, je serais proche du coup de cœur. Aussi, je te recommande quand même ce titre, parce que l’intrigue y est addictive et pour l’originalité qui ressort de ce personnage loin de faire l’unanimité, ne serait-ce que pour te faire ton propre avis.

∴ BONNE LECTURE ∴

𝙲𝚑𝚛𝚘𝚗𝚒𝚚𝚞𝚎 | JE SAIS QUE TU TE SOUVIENS de Jennifer Donaldson

Bonjour,

J’aime les thrillers young adult, j’en consomme pas mal. Mais je dois l’admettre : peu me transcendent vraiment. Je veux qu’on m’embrouille, qu’on me fasse des nœuds au cerveau, seulement, je me fais souvent très vite une idée et j’anticipe. Ça ne me déçoit pas, ou plus, car j’aime toujours l’ambiance générale de ce type de romans. Mais, voyez-vous, je viens de rencontrer LE thriller YA qui a été plus fort que moi.

Surprenant et original et passionnant, Je sais que tu te souviens de Jennifer Donaldson a bousculé non seulement les habitudes de la collection New Way, mais a surtout réussi à m’ébouriffer.

Je remercie Hugo&Cie pour l’envoi de ce roman.

Format broché • 310p • 17€

Après trois longues années passées à la ville, Ruthie Hayden retrouve son village natal d’Alaska pour apprendre la terrible nouvelle… Zahra était sa meilleure amie quand elles étaient enfants – la seule personne qui la comprenait vraiment. Elle se fait alors une promesse : mettre tout en œuvre pour la retrouver. Zahra s’est échappée d’une soirée quelques jours à peine avant le retour de Ruthie. On ne l’a jamais revue. Mais sa nouvelle amie Tabitha n’a pas l’air tant dévastée par la nouvelle. Aurait-elle quelque chose à se reprocher ? Et Ben, son petit ami ? Il est très énervé d’avoir appris qu’elle avait un autre prétendant depuis quelques mois. Son grand-père, le pasteur du village, semble désapprouver un peu trop fortement les mœurs de sa petite fille. Quant aux gens du coin, la disparition d’une jeune fille noire semble être le scenario parfait pour les pires ragots. Alors qu’elle rassemble les pièces du puzzle, Ruthie plonge de plus en plus profond dans l’intimité de son amie. Elle va découvrir que certaines révélations sont plus dangereuses qu’on ne pourrait le croire…

➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂

Je sais que tu te souviens a tout d’une très bonne intrigue. Déjà, géographiquement, on prend une sacrée dose d’originalité. L’Alaska, c’est en soi dépaysant, pire encore ici où l’atmosphère peut être déroutante. Les décors, la reclusion, le brainwashing religieux… et vous n’êtes qu’au début de vos surprises.

Ruthie qui doit malheureusement revenir chez son père n’a pas de quoi se réjouir, si ce n’est de retrouver son amie Zahra. Mais son amie disparaît et Ruthie va alors chercher à comprendre ce qui s’est passé. Elle va chercher des réponses dans la vie de son amie, dans les choses quelle a faites et parmi les amis qu’elle a fréquenté durant son absence.

De prime abord, je me suis dit : 300 pages, aïe, c’est peut-être un peu juste pour une intrigue bien ficelée. Un thriller même YA a besoin d’espace pour y placer tous les éléments dont il a besoin pour véritablement fonctionner. Mais tout y est, et les 300 pages sont exploitées à souhait. C’est rythmé et sans temps mort, fluide, bien écrit. Pour le lectorat, il n’y a pas mieux.

L’auteure m’a bernée, dupée, semée… Alerte ligature cérébrale. L’auteure maîtrise l’art des nœuds au cerveau. J’en voulais, j’en ai eu. L’intrigue montée par Jennifer Donaldson est remarquable, finassière et très addictive. Les suspects sont nombreux et crédibles, TRÈS crédibles. J’ai condamné tous les personnages sans m’attendre à LA REVELATION. Comme j’ai pu le dire plus haut, ce roman a été plus fort que moi. L’auteure m’a vaincue, m’a surprise, m’a happée. Carton plein.

Je ne m’y attendais pas, mais c’est un vrai coup du maître dans le monde du thriller YA. À lire absolument.

∴ TRÈS BONNE LECTURE ∴