Aujourd’hui je te parle de QUI EST VRAIMENT REMY CAMERON ? de Julian Winters aux éditions Bookmark. 𝙰𝚟𝚎𝚛𝚝𝚒𝚜𝚜𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝 : Certaines scènes évoquent le racisme, l’homophobie, la mort de certains personnages, l’alcoolisme ou encore le harcèlement sexuel ou le fétichisme racial, ce qui pourrait heurter la sensibilité du lecteur.
Format broché le 05/04/2021 • 392p • 19€ • eBook 5€99
𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐞 𝐝𝐞𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐞𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐭𝐭𝐞𝐬 𝐪𝐮’𝐨𝐧 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐥𝐞 ? Tout le monde au lycée connaît Remy Cameron. Il est ouvertement gay, super sympa, et ses camarades admirent sa confiance en lui. La seule personne qui ne connaît pas vraiment Remy… c’est Remy. Quand il doit écrire une dissertation sur lui-même, il se retrouve confronté à toutes les étiquettes dont il a été affublé, et qu’il essaye tant bien que mal d’accepter. Il est temps pour lui de découvrir qui est le vrai Remy Cameron.
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Quelques lignes et déjà, je comparais ce titre à Ben et Rafe, un autre titre de la collection TeenSpirit des éditions Bookmark. Mais ce titre, pour l’une de ses intrigues, m’a aussi fait penser à Punk 57 de Penelope Douglas (Hate to Love). Comme pour ces deux références, les étiquettes que l’on colle aux gens sont le centre des problématiques.
Ce n’est pas simple pour Remy, le lycéen est confronté aux problèmes de son age, aux études, à son avenir. Il est gay, noir, adopté. Aussi, qui est vraiment Remy Cameron ?
Une lecture qui porte le fait d’être soi-même, mais qui toutefois n’enjolive pas à excès le chemin. Une lecture qui m’a beaucoup plu avec des personnages très attachants.
Je ne sais pas si c’est la traduction qui est excellente mais la plume m’a vraiment plu.
Aujourd’hui je te parle de The Good Girls écrit par Claire Eliza Bartlett et paru en tout début de ce mois de février 2021 aux éditions Castelmore | FIBS. Un thriller YA assez bien ficelé, je t’en dis plus plus bas.
Je remercie la maison d’édition pour l’envoi de ce titre.
Broché • Thriller YA dès 13ans • 17€90
Après le meurtre d’Emma Baines, trois filles de sa classe de terminale sont directement propulsées en haut de la liste des suspects : Claude, la fêtarde, Avery, la cheerleader, et Gwen, qui ferait tout pour une bonne note. Que ça leur plaise ou nous, chacune d’entre elles a une étiquette qui lui colle à la peau. Emma, elle, était la gentille fille. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Et la vérité sur ce qui est réellement arrivé se trouve peut-être juste sous le nez de tout le monde. Le compte à rebours a commencé : les secrets les plus enfouis doivent être déterrés… avant qu’une autre gentille fille ne perde la vie.
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The Good girls est un Thriller à la 3ème personne mais ~à points de vue multiples. C’est une de mes préférences du genre quand il s’agit de Young Adult. Surtout qu’ici, chacune des personnages est plutôt participative à l’intrigue, ce n’est pas toujours le cas.
En entrant dans la tête et les secrets de celles-ci, l’histoire se fait petit à petit addictive. Et de sacrés retournements de situations te guettent, crois-moi.
Très réaliste, évoquant des sujets sensibles, et peut-être un peu sombre à partir de 13 ans, The Good Girls est selon moi une lecture à voir au cas par cas pour les plus jeunes.
➼ 𝙻𝙴𝚂 𝙿𝙴𝚁𝚂𝙾𝙽𝙽𝙰𝙶𝙴𝚂
Avec cette liberté d’aimer un personnage plus qu’un autre, grâce au points de vue, tu feras OU PAS ton propre choix. Pour ma part j’ai beaucoup aimer -contre toute attente- Gwen. Contre toute attente car elle est peut-être la plus antipathique, une fois n’est pas coutume. Mais, antipathique, elle n’est pas la seule… Pourtant, chacune a malgré les apparences cette petite part qui te touchera. Ça a été le cas pour moi.
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Pour tout te dire, la fin m’a un peu fait penser à un autre titre, à y réfléchir : plusieurs. Même si pas exactement. Et parce que la révélation finale a quand même su me surprendre et surtout me toucher, le rapprochement mental que je me suis faite ne m’a pas du tout gênée.
Un titre est assez sombre parfois, je l’ai dit mais je le répète, il est toutefois vraiment dans le thème et dans les attentes du Thriller YA. Le genre fait de plus en plus d’adeptes, aussi, je ne saurais que te conseiller celui-ci.
ᴅᴇ ʀᴇᴛᴏᴜʀ ᴅᴀɴꜱ ʟᴇ ᴘʟᴀᴄᴀʀᴅ est le premier tome de ʙᴇɴ & ʀᴀꜰᴇ de Bill Konigsberg aux Éditions Bookmark dans la collection TeenSpirit.
Édition Bookmark | Teenspirit
Rafe est l’adolescent typique de Boulder, au Colorado. Il joue au foot, il a gagné des prix de ski, il aime écrire. Et, ah oui, il est gay. Il a fait son coming-out depuis la quatrième, et personne ne l’a jamais ennuyé pour ça. Il se rend même dans d’autre lycées pour parler de tolérance, et de ce genre de choses. Et même si c’est important, tout ce que Rafe désire, c’est être un type normal. Pas LE mec GAY. Il aimerait que ça fasse partie de lui, mais pas que ça le définisse systématiquement. Alors, lorsqu’il est transféré dans un pensionnat pour garçons en Nouvelle-Angleterre, il décide de garder sa sexualité secrète – pas vraiment pour retourner dans le placard mais plutôt pour repartir à zéro. Et puis… il va voir un de ses camarades de classe pêter un plomb. Et il va rencontrer un professeur qui va le mettre au défi d’écrire son histoire. Et surtout, il va tomber amoureux de Ben… qui ne sait même pas que l’amour est possible. Cette histoire pleine d’esprit, intelligente et sur le fait de faire à nouveau son coming-out, saura plaire aux enfants gays et hétérosexuels qui regardent Rafe naviguer en se sentant différent, en s’intégrant et en apprenant ce que c’est que d’être lui-même.
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Les personnages sont très sympathiques, même là où cela surprend le plus parmi les lycéens. Ça, j’ai beaucoup aimé. Et bien sûr, pour Ben et Rafe, l’attachement est sans appel : je les adore déjà.
J’ai suivi l’intégration de Seamus Rafael Goldberg, Rafe, dans son nouveau lycée et sa volonté de se débarrasser de l’étiquette du mec gay avec intérêt et intrigue. Pourquoi ce fossé apparent entre sa vie dans son ancien lycée du Colorado et celle qu’il escompte vivre à Natick ?
Les procédés de narration sont parfois ludiques, comme le devoir sous forme de « journal » et l’échange qui en découle entre Rafe et son professeur.
Je vais éviter les spoilers mais c’est un titre qui s’interroge et interroge et ce côté de la lecture est très intéressant.
Rafe pourra-t-il tenir ?
Ben pourrait tout changer…
Mais là où l’idée de comprendre a vraiment un effet page-turner, et avec une écriture très agréable, sans m’ennuyer je me suis quand même questionnée sur l’indispensabilité de certains passages. Rien de bien méchant, toutefois j’avais entamé ce titre avec le sentiment qu’un coup de cœur m’attendait et je suis triste de ne pas l’avoir atteint.
Malgré tout, j’ai bien aimé cette lecture et j’ai très très envie d’en connaître la suite.
Je suis consciente de développer quelque chose avec la collection Teen Spirit des Editions Bookmark, elle me passionne au point de ressembler à une junkie devant chaque nouvelle annonce. On y découvre de plus en plus de titres, tous très variés, et je la trouve particulièrement bien mise en valeur en ce moment. Et justement, le premier tome de Fallen Academy m’a, dès sa première annonce, fait de l’œil.
Mais ne tournons pas autour du pot. J’attends toujours LA saga young adult du genre qui saura tirer son épingle du jeu. Si ce premier tome ne m’a pas convaincue à 200%, quelques points ont réfréné mon enthousiasme, l’histoire a du potentiel.
Editions Bookmark | Teen Spirit
Brielle Atwater n’est pas sûre de grand-chose, mais elle en sait certaines avec certitude :
1. Avoir des ailes noires n’est pas normal.
2. Vendre son âme aux démons était une erreur.
3. Lincoln Grey est le plus gros c** qu’elle ait jamais rencontré… mais ne pas tomber amoureuse de lui risque de se révéler impossible.
Quand les anges sont tombés du ciel pour combattre les démons, leurs pouvoirs ont infecté l’humanité. Depuis, les humains sont divisés en deux clans : ceux qui possèdent un don démoniaque, et ceux bénis par un ange. Lorsque des ailes poussent dans le dos de Brielle durant sa cérémonie de l’éveil, elle est certaine d’être un Céleste béni par un ange. Ce n’est que lorsqu’elle voit ses ailes noires qu’elle réalise que quelque chose ne va pas du tout. Brielle comprend alors qu’elle est destinée à intégrer la Tainted Academy, l’académie des corrompus. Mais quand un ange déchu se bat pour qu’elle intègre la Fallen Academy, l’école prestigieuse réservée aux Déchus qui habitent à Angel City, son destin prend un tournant inattendu. Plus inattendu encore lorsqu’elle est associé au très sexy Lincoln Grey. Finalement, la vie à l’Académie pourrait se révéler plus agréable que prévu. Sauf qu’il suffit d’une confrontation entre eux pour que cette théorie s’effondre…
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Dans la toute première partie de ce tome 1 l’auteure prend son temps, on découvre alors Brielle et les quelques premiers mots soufflés sur le pacte qui a scellé son destin. Du moins, c’est ce que pense la jeune femme. Une introduction à travers laquelle l’auteure, on le sent, prend un soin particulier à mettre du relief et poser contexte et environnement. C’est très chouette, une belle découverte, avec des détails qui ne sauront que vous rappeler d’autres titres et qui vous feront sourire. J’ai beaucoup aimé. Puis vient la cérémonie de l’éveil et, on s’y attend, on caresse les premières révélations.
Des personnages émergent et tout ce qui arrive à Bri est prometteur. Bien que ce titre soit classé en YA, ce qui est finalement très cohérent avec la dynamique entre les personnages, l’urban fantasy est tout ce qu’on demande au genre. On sort même parfois du carcan YA.
Le décalage est intéressant et nuance les deux facettes de l’histoire. D’un côté l’apprentissage « universitaire » et la désinvolture de jeunes adultes et de l’autre, le conflit urban anges/démons et la menace qui ne demande qu’à s’installer. Certains ont été déçus par ce décalage, je comprends, mais n’est-il pas simplement un composant sine qua non du concept d’ « École de…. » ? C’est dans le schéma, comme la biosphère/écosystème des étudiants et ses clichés. Même chez le petit sorcier à lunette, on retrouve aussi tout ça. Certes, la comparaison s’arrête là car l’univers est finalement et directement bien plus adulte ici.
Comme je le disais : l’urban fantasy est plutôt bien exploitée. Mais plus surprenant (dans le bon sens), ce premier tome ne manque pas d’action. Plus qu’imaginé pour un tome d’introduction ; c’est vraiment un bon point.
Brielle est dotée de tout ce qui fait un bon personnage principal, elle est à la fois une personnalité électrique, drôle et dure à cuire. Sans compter le mystère qui entoure encore sa qualité de… Je ne vais pas te le dire.
Malheureusement l’auteure fait des choix, ceux-ci sont certainement calculés, l’histoire ne s’écrit pas dans son entièreté en un tome, mais pour quelques uns de ces choix j’ai eu l’impression qu’ils sabotaient tous les atouts bâtis jusque-là. J’ai senti la construction que je trouvais solide vaciller. Par exemple, en ce qui concerne la romance, le climat s’évanouit trop vite, à mon goût. L’histoire n’appartient qu’à son auteure mais je n’aurais pas été contre le fait de conserver plus longtemps la première atmosphère. Je suis encore en deuil d’avoir perdu trop vite l’antagonisme. Il est évidemment reporté sur d’autres personnages mais… ce n’est pas pareil.
Et puis, ce tome représente une année scolaire. Aussi, des coupes dans la ligne du temps sont nécessaires. Mais elles sont étrangement placées par l’auteure. Sans spoiler et en relativisant, c’est plutôt orignal, ça fait son petit effet, mais c’est… frustrant ? Un peu, oui.
En bref ? Un premier tome qu’il a été agréable de découvrir, avec des personnages attachants, des rires et de l’action. Même si, oui, c’est vrai, celui-ci aurait pu être meilleur. Néanmoins j’attends la suite, je veux savoir ce que l’auteure réserve aux personnages.
Je remercie les Éditions Bookmark pour l’envoi de ce titre.
Voilà un titre qui me faisait très envie. Du même auteur et de la même maison d’édition j’avais adoré Dans la maison et j’étais très attirée par ce nouveau titre frissons-jeunesse.
Comme pour Dans la maison, le pitch énigmatique me plaisait beaucoup. Peut-être même encore plus.
Rageot • Pages : 416
Pourquoi Fanny s’est-elle inscrite à ce jeu sur Internet ? Ne reviens pas ! Ça avait l’air sympa, pourtant. Maintenant la voilà seule, au fond d’une forêt. Encerclée par des concurrents prêts à tout pour être le dernier. Et encore, les pires menaces ne semblent pas humaines… N’est-ce vraiment qu’un jeu ? La vengeance n’est jamais une ligne droite. C’est une forêt.
➼ 𝙼𝙾𝙽 𝙰𝚅𝙸𝚂
Je suis partie sur ce titre avec une attente conséquente en raison de l’excellent expérience de lecture qu’avait été Dans la maison. Lien de ma chronique ici. Un roman jeunesse frissonnant et très très créatif, j’avais adoré.
L’auteur choisi encore de baser l’histoire sur un thème très moderne, où ici les réseaux sociaux tiennent une place importante. On touche du doigt quelque chose de très réel, l’idée est excellente.
Fanny suit une drôle d’annonce, le jeu : rester dans une forêt hantée et peut-être, remporter une belle somme d’argent. Rien ne m’étonne, on a vu passer plus bizarre sur internet. Mais déjà un détail ou deux peuvent chiffonner.
A l’inverse de Dans la maison, difficile d’imaginer comment ces jeunes ont pu se retrouver ainsi piégés. Mais admettons, pourquoi pas, internet représente toujours un danger et l’impunité/immunité apparente ressentie sur les réseaux sociaux est bien réelle.
La forêt, la peur… Le piège. L’idée reste bonne, à la fois classique et moderne et… ((mal)heureusement?) grisante.
L’immersion est sympa mais n’est pas totale. J’ai eu du mal à m’investir dans l’épreuve. J’ai marché sur un fil tout au long de ma lecture et les personnages n’ont pas aidé, la dynamique entre ces derniers non plus. Je n’ai pas su être convaincue à 100%. J’ai été plus intéressée par le pourquoi/pour quoi que par le comment et de ce fait, une grosse partie du roman -même si la lecture reste sympa et distrayante- ne m’a pas happée.
Mais, MAIS, Philip Le Roy reste quand même un bel architecte et la fin vaut le coup. C’est un exercice que l’auteur maîtrise très bien, il faut le reconnaître.
Malgré la problématique très intéressante, j’ai trouvé ce roman en-dessous de Dans la maison. Déçue. C’est un peu toujours le même problème. Mes attentes étaient-elles trop élevées ? Je ne sais pas, c’est possible, mais j’ai vraiment buté sur certains détails.
Philip Le Roy reste un auteur aux titres intelligents, pertinents et créatifs, mais à choisir, si vous voulez découvrir son travail jeunesse, à titre personnel je vous recommande plutôt Dans la maison que 1,2,3, nous irons au bois.
« Parfois, nous échouons parce qu’il était écrit que nous ne devions pas réussir. »
Casterman • Prix Broché : 18€95 • Prix eBook : 13€99
Keralie, la plus habile voleuse des quatre royaumes, vole un jour ce qu’elle n’aurait jamais dû voler. En touchant l’objet dérobé, elle voit ce qu’elle n’aurait pas dû voir : les quatre reines de Quadara ont été assassinées. Mais la jeune fille compte bien tirer profit des informations qu’elle possède en les échangeant contre une récompense au Palais… À condition d’y parvenir. De tromper Varin, le ténébreux (et séduisant) jeune Éonien auquel appartient l’objet volé. De semer Mackiel, le malfrat qui lui a tout appris avant de se retourner contre elle. Et surtout, d’arrêter le meurtrier. Une course contre la mort commence pour Keralie. Une intrigue royale dans la lignée de Game of Thrones.
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Je pense sincèrement qu’on ne parle pas assez de ce roman.
J’ai d’abord été très attirée par sa couverture, mais c’est la quatrième qui a fini de me convaincre. La barre était haute et j’ai eu un doute quant au fait qu’il s’agissait bien d’une tome unique.
Et pour un standalone, c’est une claque, le background est extrêmement bien développé, mieux encore : l’auteure a même pris le temps de glisser quelques exercices pour exacerber notre attention.
La comparaison à Game of Thrones ? je la pensais là pour enjolivée ce one-shot. En clair, je n’y croyais pas vraiment. Mais, si, si, si, tout est présent dans ce titre. Les rebonds, les complots, l’imprédictible guette le lecteur à chaque moment. Un vrai page-turner.
Par contre, je ne m’attendais pas à la pluralité des points de vue. Et surtout pas à ce choix. Pas que je m’en plaigne, au final, j’ai trouvé cela très intéressant et bien mené. Il y a une certaine complexité et l’auteure doit présenter 4 royaumes et écheniller, ce procédé participe énormément.
J’ai frôlé le coup de cœur pour cette lecture, la seule chose qui m’en ait éloignée est le personnage principal. Keralie m’a plu, vraiment, mais j’ai préféré l’intrigue à ses questionnements personnels. Varin, par contre, représente la (trop?) classique froideur mais reste un personnage très intéressant. En tant que lectrice, je me suis sentie récompensée par son évolution.
La plume est un maillon important et aussi entraînant que l’intrigue, ici non seulement l’écriture est agréable, les mots sont bien choisis, mais le rythme ne s’essouffle que très rarement. Je suis restée cramponnée à cette lecture.
Il y a un gros travail dans ce roman, j’ai tellement été accaparée et trompée que je suis satisfaite de m’être autant « faite avoir ». Je ne peux pas spoiler alors… comprendra qui pourra. Aussi, si vous êtes intrigués, vous devriez l’être, je ne vois qu’une solution : lisez ce livre !
Aujourd’hui je vous parle de Dreams On Earth d’Amélie C. Astier, une romance M/M Young Adult parlant d’écologie et du premier amour.
Je remercie énormément Amélie C. Astier pour l’envoi de ce service presse.
Format broché • 200p • 17€
À 16 ans, North Sørensen est un adolescent presque comme les autres. Fils d’une scientifique de renommée internationale et d’un célèbre pirate du XXIème siècle, son quotidien est rythmé par l’écologie et la sauvegarde de la planète. Il rêve d’explorer le monde en le sauvant des jougs de ses ennemis. Militant engagé, il a mille idées et espère pouvoir les concrétiser. Secrètement, North souhaite fonder sa propre association au sein de son lycée pour sensibiliser la jeune génération. Alors qu’il devait rejoindre son père pour un road-trip maritime, l’adolescent se retrouve coincé à Paris pour l’été. Et si North est « heureux » de rester aux côtés de ses amis, il ne se doute pas un seul instant qu’il va vivre sa première histoire d’amour et affronter des difficultés qu’il ne s’attendait pas à croiser.
Cette nouvelle est un spin-off du roman Heaven On Earth qui sortira à la rentrée 2020.
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UN ÉTÉ, UN PREMIER AMOUR
UN PROJET
Amélie C. Astier est une auteure prolifique très douée, mais avec Dreams On Earth elle s’aventure dans une romance MM Young Adult et écologique, et le fait avec brio.
Avec des parents très investis dans la science et la protection de l’environnement, North -qui s’apprête à fêter ses 17 ans- se retrouve seul à Paris le temps d’un été caniculaire à cause du réchauffement climatique. Seul ? Non. Car le jeune homme peut visiblement compter sur tous ses amis et sur Momor, sa rocambolesque grand-mère.
Le Young Adult contemporain, avec son atmosphère, ses champs lexicaux, ses expériences, n’est pas un exercice facile. Mais Amélie C. Astier a très bien su nous fondre dans cette jeunesse parisienne, un peu privilégiée, mais pas dénuée d’engagement et de loyauté. Une belle immersion, il n’est donc pas surprenant d’apprendre que l’auteure s’est inspirée de Skam France. J’ai beaucoup aimé la diversité, c’est très pluriel, à l’instar de la série.
North est un personnage attachant, qui malgré leur absence est très attaché à ses parents et aux valeurs essentielles qui lui ont inculquées. Porté par ces valeurs, North rêve d’entreprendre à son échelle quelque chose, une association, d’amener ses amis et pourquoi pas tout son lycée dans divers œuvres pour l’environnement. Mais le jeune homme vit aussi ses 17 ans, ses premières expériences, ses questionnements, son premier amour.
Cette romance young adult est aussi un été à Paris, avec ses lieux incontournables, ses quartiers, ses rues, ses parcs et ses manifestations. De l’espace dont l’auteure tire profit pour nous sensibiliser à l’écologie.
Un été, un premier amour, des amis… et le début d’une aventure plus engagée. J’ai tout aimé, des convictions écologiques à la singularité de certains personnages. Cette nouvelle est une très bonne lecture et en plus, elle est le prologue d’un roman qu’il me tarde déjà de découvrir.
« Dreams On Earth n’est qu’un prologue, un avant-goût, Heaven On Earth sera plus engagé. »
Aujourd’hui je vous parle de ce joli titre sur fond de musique rock !
Je remercie l’auteur, Bertrand Jullien-Nogarède, pour l’envoi de ce roman.
Format broché • 320p • 14€50
« Tom était l’homme de ma vie. J’étais peut-être trop jeune pour en être tout à fait certaine, mais l’amour est un pari, quel que soit l’âge que l’on a.
Tom était mon pari et je savais que j’étais prête à assumer toutes les conséquences de notre relation. »
Une poignante histoire d’amour entre Londres et Paris.
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Vous êtes à la recherche d’un feelgood YA ? Ce titre, cette suite à La première fois que j’ai été deux est parfaite.
Tom est à Londres et réalise son rêve. Aussi, qu’en est-il de l’amour à distance de Karen et Tom ?
Toujours dans l’air du temps avec cette jeunesse mobile et passionnée, ce roman est une nouvelle bouffée d’air frais. L’auteur aborde un certain nombre de sujets mais avec une douceur et une plume agréable. Nous faisant voyager entre Paris et Londres.
Un roman qui caresse les amours, les rencontres, les amitiés ; ce qui peut être des remords, des regrets…
C’est très agréable et mignon, malgré un brutal retournement qui va remettre tout en perspective ? Karen se métamorphose. Elle avance, s’aventure, grandit. Mais toujours avec ces passions qui nous/la porte et qui font aussi vivre/battre les romans. Sur une bande son carrément géniale !
Puisque ce roman est en toute simplicité et sincérité, il ne provoque pas de séisme majeur mais il retourne à sa manière nos pensées, nos propres souvenirs. Et même si le roman n’est pas pour moi un coup de cœur, il est vraiment très beau.
Et cette fin. Heureusement que l’auteur nous a prévenu, ce roman ne sera pas seul 😉
J’aime les thrillers young adult, j’en consomme pas mal. Mais je dois l’admettre : peu me transcendent vraiment. Je veux qu’on m’embrouille, qu’on me fasse des nœuds au cerveau, seulement, je me fais souvent très vite une idée et j’anticipe. Ça ne me déçoit pas, ou plus, car j’aime toujours l’ambiance générale de ce type de romans. Mais, voyez-vous, je viens de rencontrer LE thriller YA qui a été plus fort que moi.
Surprenant et original et passionnant, Je sais que tu te souviens de Jennifer Donaldson a bousculé non seulement les habitudes de la collection New Way, mais a surtout réussi à m’ébouriffer.
Je remercie Hugo&Cie pour l’envoi de ce roman.
Format broché • 310p • 17€
Après trois longues années passées à la ville, Ruthie Hayden retrouve son village natal d’Alaska pour apprendre la terrible nouvelle… Zahra était sa meilleure amie quand elles étaient enfants – la seule personne qui la comprenait vraiment. Elle se fait alors une promesse : mettre tout en œuvre pour la retrouver. Zahra s’est échappée d’une soirée quelques jours à peine avant le retour de Ruthie. On ne l’a jamais revue. Mais sa nouvelle amie Tabitha n’a pas l’air tant dévastée par la nouvelle. Aurait-elle quelque chose à se reprocher ? Et Ben, son petit ami ? Il est très énervé d’avoir appris qu’elle avait un autre prétendant depuis quelques mois. Son grand-père, le pasteur du village, semble désapprouver un peu trop fortement les mœurs de sa petite fille. Quant aux gens du coin, la disparition d’une jeune fille noire semble être le scenario parfait pour les pires ragots. Alors qu’elle rassemble les pièces du puzzle, Ruthie plonge de plus en plus profond dans l’intimité de son amie. Elle va découvrir que certaines révélations sont plus dangereuses qu’on ne pourrait le croire…
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Je sais que tu te souviens a tout d’une très bonne intrigue. Déjà, géographiquement, on prend une sacrée dose d’originalité. L’Alaska, c’est en soi dépaysant, pire encore ici où l’atmosphère peut être déroutante. Les décors, la reclusion, le brainwashing religieux… et vous n’êtes qu’au début de vos surprises.
Ruthie qui doit malheureusement revenir chez son père n’a pas de quoi se réjouir, si ce n’est de retrouver son amie Zahra. Mais son amie disparaît et Ruthie va alors chercher à comprendre ce qui s’est passé. Elle va chercher des réponses dans la vie de son amie, dans les choses quelle a faites et parmi les amis qu’elle a fréquenté durant son absence.
De prime abord, je me suis dit : 300 pages, aïe, c’est peut-être un peu juste pour une intrigue bien ficelée. Un thriller même YA a besoin d’espace pour y placer tous les éléments dont il a besoin pour véritablement fonctionner. Mais tout y est, et les 300 pages sont exploitées à souhait. C’est rythmé et sans temps mort, fluide, bien écrit. Pour le lectorat, il n’y a pas mieux.
L’auteure m’a bernée, dupée, semée… Alerte ligature cérébrale. L’auteure maîtrise l’art des nœuds au cerveau. J’en voulais, j’en ai eu. L’intrigue montée par Jennifer Donaldson est remarquable, finassière et très addictive. Les suspects sont nombreux et crédibles, TRÈS crédibles. J’ai condamné tous les personnages sans m’attendre à LA REVELATION. Comme j’ai pu le dire plus haut, ce roman a été plus fort que moi. L’auteure m’a vaincue, m’a surprise, m’a happée. Carton plein.
Je ne m’y attendais pas, mais c’est un vrai coup du maître dans le monde du thriller YA. À lire absolument.
J’ai terminé Tiens bon de Nina LaCour paru le 17 octobre chez Hugo&Cie, que je remercie pour l’envoi.
Tiens bon est une lecture qui m’a beaucoup plu. Mais selon moi un des romans les plus difficiles de la collection New Way. Un roman très fort. Une lecture qui se démarque clairement. Et un objet-livre qui lui-aussi se démarque, un beau travail qui n’est pas superflu.
« À trois ou quatre heures du matin, je m’éveille en sursaut, fixant mon regard sur les constellations peintes au plafond. J’essaie de ne pas cligner les paupières trop longtemps car, alors, je vois le visage d’Ingrid, […]. »
Hugo – New Way
Cette nuit-là, Ingrid a promis à Caitlin qu’elle la suivrait où qu’elle aille. Pourtant, le lendemain matin, Ingrid était partie… pour toujours. Le suicide de sa meilleure amie percute Cailtin de plein fouet. Comment continuer à vivre sans les rires, la complicité, les sessions photo dans le cinéma désaffecté et les secrets qu’elles partageaient au quotidien ? Et surtout, pourquoi ? Se lever le matin ressemble désormais à un challenge impossible. Pourtant, il faut bien retourner au lycée… Le seul indice qu’Ingrid a laissé derrière elle, c’est son journal. Peut-être Caitlin saura-t-elle comprendre ce que son amie a traversé et pourquoi elle a pris une telle décision ? Au fil des pages, elle devra affronter fa vérité, mais aussi ses propres démons…
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L’impact est incroyable. Le suicide, le deuil, la reconstruction, la maladie, la dépression… sont des sujets difficiles à aborder. De la collection New Way (ma préférée chez Hugo) plusieurs romans m’ont déjà profondément touchée et marquée, je pense notamment à Risk de Fleur Ferris. Mais je ne pensais pas croiser en cette fin d’année un livre qui me souffle autant, puis Tiens bon est arrivé dans ma boîte aux lettres..
Je m’attendais plus ou moins à rencontrer dans un premier temps les deux amies, avant le drame, mais l’auteure a fait un autre choix. Dès le début on va en apprendre beaucoup sur l’état d’esprit de Caitlin, une adolescente dont la meilleure amie, Ingrid, s’est suicidée.
« Maman prononce le nom d’Ingrid et je me mets à fredonner, non pas la mélodie d’une chanson mais juste une note tenue. Je sais que ça me donne l’air d’une folle, je sais que ça ne changera rien, mais ça vaut mieux que de pleurer, de hurler, ça vaut mieux que d’écouter ce qu’on me dit. »
« En principe, j’aurais dû avoir mon permis il y a trois mois mais, au lieu de m’entraîner aux créneaux, je regardais le cercueil de mon amie s’enfoncer dans le sol. »
Les premières pages ne nous épargnent pas, on s’imprègne de la façon dont le suicide d’Ingrid affecte Caitlin. J’ai trouvé très juste, franche et simple la manière dont l’auteure retranscrit ses difficultés. Je voulais être touchée par ce livre, mais pas trop. L’auteure a su s’y prendre même si, je ne vous le cache pas, je me suis sentie un peu acculée. Pas trop acculée, mais assez pour que le message se répercute en moi douloureusement. Pourtant, je vous rassure : la plume de l’auteure est bien plus douce et fraîche que vous ne vous l’imaginez. L’écriture est moderne et pleine de spontanéité, j’aime ça, et -je l’ai mentionné plus haut- le format de ce livre est particulier.
Déjà, ce livre est beau. Vraiment beau. Il suffit d’en voir la couverture, ainsi que les deuxième et troisième de couverture. Le roman est aussi illustré et formaté pour répondre à l’histoire et à la lecture du journal d’Ingrid. Mais ce contenu atypique n’est pas juste un divertissement, il n’est pas superflu. Il aide le lecteur à se projeter et influence également énormément l’atmosphère de lecture, car celle-ci peu agiter. L’auteure ne fait pas particulièrement dans le sensationnel mais elle m’a remuée. Ce pourquoi j’ai apprécié les choix et la mise en page , ils apaisent largement.
Tiens bon est une histoire de reconstruction. Suite au drame et à la découverte du journal intime de son amie, on suit Caitlin à travers le deuil et la dépression, l’après, à travers une année sans Ingrid. Sans la jeune fille ou presque, parce que celle-ci est encore partout. Les deux jeunes filles étaient si proches. Pourquoi Caitlin n’a rien vu, ou pas assez… Comment gérer l’après…
Peut-être que j’aurais apprécié moins de frustration quant à la lecture du journal – mais c’est une frustration récurrente dans tous les romans du genre, il faut bien faire durer les incertitudes.
En bref ? J’ai aimé cette lecture. Je l’ai trouvée forte, mais honnête. Avec une plume et une mise en page parfaites pour aborder des sujets difficiles.